vendredi 7 mars 2014

Centro de rescate Taricaya 1

Depuis La Paz, prochaine étape : le centre Taricaya au Pérou, à coté de Puertomaldonado.
Pour y arriver, premièrement 6 heures de bus jusqu’à Puno, attendre 2h puis 1h de bus jusqu’à Juliaca, attendre 1h puis 15h de bus assorties de 6h d’attente et enfin 2h de bateau.
Adriana, la vétérinaire de la Sendaverde qui va maintenant travailler au zoo de La Paz m’accompagne pour cette étape. Pour économiser quelques Soles (monnaie locale) nous avons choisi le premier prix lors du trajet de 15h. Résultat : impossible de bouger les jambes et d’ouvrir les fenêtres, chaleur étouffante, des poulets dans le bus…
Après ça, quelle joie d’arriver à Taricaya et de retrouver la jungle !






J’ai choisi de passer quelques temps dans ce centre surtout pour leur programme de libération de singes araignées. Ils ont  relâché 2 groupes 
et les prochains sont d’ores et déjà planifiés.
De plus, ce projet fonctionne sur un modèle nouveau pour moi : Taricaya est une réserve et le refuge n’est qu’une partie de leur activité. Ils font également beaucoup d’études de terrain, notamment sur les oiseaux, les insectes et les chauves-souris. Le projet est régi par une grosse société spécialisé dans l’écovolontariat. Project abroad s’occupe d’une multitude de projet à travers le monde. Ils les financent et trouvent les volontaires. Ces derniers payent leur séjour et un pourcentage va à Project abroad.

Malheureusement, des inondations ont gravement endommagé le refuge et la priorité est donnée à la reconstruction en ce moment. A mon arrivée, les volontaires du centre avait été envoyé dans un autre projet et le staff était réduit de moitié. Toutefois, les premiers jours passés tout le monde est revenu et le centre, malgré la boue qui a remplacé la verdure, a repris son fonctionnement. 




Le tapir :

Nous sommes directement rentrés dans le vif du sujet ici. La vétérinaire étant absente, Adriana a donc dû s’occuper des animaux blessés et je l’ai assisté. Parmi eux, un jeune mâle tapir qui avait profité des inondations pour sortir de son enclos, les tapirs étant de très bons nageurs. Malheureusement pour lui la liberté a aussi ses risques. Il s’est fait attaquer par un félin. Il s’en est tiré avec une belle frayeur et des blessures sur le flanc qui ont nécessité des soins quotidiens.



Il a de plus fallu lui injecté des antibiotiques. Pour cela, nous nous sommes servi des seringues ??? et de la sarbacane. J’ai donc pu mettre a profit la formation sur le sujet de l’année dernière, une grosse cible à courte distance est surement le meilleur moyen de débuter:)





Le pauvre tapir a dû subir une dizaine de tirs en 5 jours mais après une semaine, la plaie s'est quasiment refermée. Maintenant, il va mieux et après avoir gouté a la liberté il aimerait la retrouver, il essaie de grimper sur le grillage de son enclos pour sortir. Malgré les risques encourus et sa mauvaise expérience, il nous montre bien que la place de l'animal sauvage n'est pas dans une cage...


L'ocelot :

Depuis peu, Taricaya a recueilli un jeune ocelot. Il a une cage dans la clinique mais nous avons demandé si nous pouvions le sortir dans une cage extérieur pour qu'il puisse découvrir l'air libre, les plantes, la boue...
Nous le sortons désormais environ 1h tous les jours, a la fin de la journée de travail. Après des débuts laborieux, il prend de plus en plus confiance. Le premier jour, il ne voulait pas s'éloigner de nous, il fallait marcher avec lui pour le voir se déplacer. Maintenant, il grimpe court et saute de mieux en mieux. Espérons qu'il puisse rester dehors toute la journée bientot.





















Le tamandua :

Peu après notre arrivée, un tamandua blessé a été acheminé au centre. Le pauvre animal a été trouvé mourrant dans la jungle par des locaux qui l'ont emmené chez le vétérinaire de Puerto Maldonado avant qu'il ne soit transféré a Taricaya.
On voit distinctement sur son corps les coups de machettes qu'il a recu et qui lui ont valu 40 points de sutures. Comment quelqu'un peut il faire ca??
Les premiers jours, il ne bougeait pas du tout, ne mangeait rien et se laissait soigner. Heureusement, il a repris des forces et se déplace maintenant dans sa cage, ce qui rend son traitement bien plus difficile...
Toutefois, avec un oeil en moins et des blessures si profonde, il n'est pas sur qu'il puisse retourner a la vie sauvage, croisons les doigts.




Divers :
Une grande partie des travaux actuels du centre concerne les réparations des dégats causés par les
inondations. J'ai aussi participé a une sortie en canoe dans une partie de la jungle encore imergée. Difficile de se frayer un chemin entre les arbres, surtout quand les tarentules ont investi les lieux.

A propos du programme de relacher des singes araignées, il n'y a malheureusement pour moi pas de groupe a suivre en ce moment. Toutefois, Raul Bello, le responsable de ce programme nous a expliqué en détails la marche a suivre et leur manière de travailler.

Etre dans la jungle est aussi l'occasion d'observer la faune et la boue a au noins l'avantage de révéler les traces de pas des animaux.





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