LE LYNX BOREAL
Le lynx Boréal est un animal encore méconnu en France,
surtout en comparaison des autres grands prédateurs que son le loup et l’ours.
Ce dossier est fait pour apprendre à propos de ce félin en ces temps où il fait
la une de l’actualité animalière bien malgré lui. Outre un descriptif sur
l’animal à proprement parler ; sa
situation en France, sa relation avec l’homme et sa protection seront également abordés. Nous
espérons que cet article vous aidera à mieux comprendre les enjeux autour du
lynx à l’heure où son avenir dans nos forêts se décide. Un lien vers une
pétition pour soutenir un plan de conservation à l’échelle nationale est
disponible à la fin de l’article. Bonne lecture….
Qui est-il ?
Le lynx boréal, appelé aussi lynx eurasien et loup-cervier
(vieux français) est l’une des quatre espèces de lynx avec le lynx roux, le
lynx canadien et le lynx pardelle. C’est le plus gros de toutes ces espèces et
le plus grand félin d’Europe. Son nom scientifique est Lynx lynx. Il mesure entre 50 et 75cm au garrot et pèse de 13 à 35
kg
Vidéo de lynx dans la neige où l'on peut bien les observer
Ou vit-il ?
On le trouve aujourd’hui sur la majeure partie du territoire
Russe ; il vit aussi en Mongolie et au Kazakhstan. Il occupe également presque
la moitié du territoire chinois, ainsi que l’extrême nord de l’Inde et le Népal
(Himalaya). Le Kirghizstan, l’Ouzbékistan et l’Afghanistan ont également la
chance de l’accueillir. Il est présent
dans quasiment toute la Scandinavie tandis que les populations en Europe de
l’Ouest et en Turquie/Iran sont très dispersées. C’est à cause de cette
dispersion que son avenir dans ces pays est incertain.
Il occupait autrefois la majeure partie de l’Europe, de la péninsule ibérique jusqu’aux Balkans en passant par le nord de l’Italie. On le trouvait également dans tout le Caucase et même en Corée et au Pakistan. Dans certains pays comme la Slovaquie, la République tchèque, la Roumanie, la Pologne et les pays scandinaves, il est passé proche de l’extinction avant de reconquérir des territoires.
Il occupait autrefois la majeure partie de l’Europe, de la péninsule ibérique jusqu’aux Balkans en passant par le nord de l’Italie. On le trouvait également dans tout le Caucase et même en Corée et au Pakistan. Dans certains pays comme la Slovaquie, la République tchèque, la Roumanie, la Pologne et les pays scandinaves, il est passé proche de l’extinction avant de reconquérir des territoires.
Trouvez ici une carte dynamique actualisée très bien faite
de l’aire de répartition du lynx : ICI
Mode de vie
Habitat
Le lynx est un animal solitaire
qui vit en forêt. Il est actif
surtout la nuit, principalement au crépuscule
et à l’aube. Il peut être actif en journée quand la nourriture devient rare
ou quand une femelle s’occupe de ses petits. Pour se reposer, il apprécie les
cavités rocheuses ou encore des enchevêtrements d’arbres tombés à terre pour
être à l’abri des regards. Il est adapté pour vivre dans la neige grâce à ses
pattes très large, toutefois, il est en difficulté si la couche de neige
dépasse un mètre et délaissera ces zones trop enneigées.
Territoire
Le lynx est un félin territorial. Le territoire d’un lynx mâle superpose celui de plusieurs femelles. Sa taille varie largement en fonction du nombre de proies disponibles. Les plus petits territoires observés mesuraient 20 km² (Carpates) alors qu’un lynx du nord de la Suède disposait de 2000 km², ce chiffre reste exceptionnel, 450 km² étant déjà un très grand territoire. En France, on estime qu’un lynx mâle a un territoire de 250 km² contre 130 km² pour une femelle. Les lynx marquent leur territoire en laissant des signaux odorants. Leur odorat très développé n’intervient que très peu lors de la chasse mais sert à la communication entre individus. Deux lynx préféreront s’éviter plutôt que s’affronter. Il arrive que certains lynx délaissent leur territoire pour suivre une migration de proie ou pour chercher une partenaire.
Se nourrir
Le lynx chasse des ongulés de taille moyenne, des lièvres, des lapins, des rongeurs mais aussi des carnivores comme les renards ou les mustélidés (fouine, martre…). En France, chevreuils et chamois sont ses proies favorites. C’est un bon chasseur, il s’approche lentement de ses proies pour les attraper par surprise. Ce n’est pas un adepte de la poursuite et arrêtera sa course après quelques dizaines de mètres si la proie s’enfuit. Il peut également attendre sur la piste d’une proie pour lui tendre une embuscade lorsqu’elle passera. Le lynx a besoin de 1 à 1.5 kg de viande par jour. Lorsqu’il a tué une grosse proie, il peut la cacher sous la végétation ou sous la neige et reviendra la consommer plus tard s’il n’est pas dérangé. Contrairement aux autres félins qui aiment avoir les pattes postérieures au sol lorsqu‘ils attrapent une proie, il semblerait que le lynx préfère bondir sur elles.
Le lynx est un félin territorial. Le territoire d’un lynx mâle superpose celui de plusieurs femelles. Sa taille varie largement en fonction du nombre de proies disponibles. Les plus petits territoires observés mesuraient 20 km² (Carpates) alors qu’un lynx du nord de la Suède disposait de 2000 km², ce chiffre reste exceptionnel, 450 km² étant déjà un très grand territoire. En France, on estime qu’un lynx mâle a un territoire de 250 km² contre 130 km² pour une femelle. Les lynx marquent leur territoire en laissant des signaux odorants. Leur odorat très développé n’intervient que très peu lors de la chasse mais sert à la communication entre individus. Deux lynx préféreront s’éviter plutôt que s’affronter. Il arrive que certains lynx délaissent leur territoire pour suivre une migration de proie ou pour chercher une partenaire.
Se nourrir
Le lynx chasse des ongulés de taille moyenne, des lièvres, des lapins, des rongeurs mais aussi des carnivores comme les renards ou les mustélidés (fouine, martre…). En France, chevreuils et chamois sont ses proies favorites. C’est un bon chasseur, il s’approche lentement de ses proies pour les attraper par surprise. Ce n’est pas un adepte de la poursuite et arrêtera sa course après quelques dizaines de mètres si la proie s’enfuit. Il peut également attendre sur la piste d’une proie pour lui tendre une embuscade lorsqu’elle passera. Le lynx a besoin de 1 à 1.5 kg de viande par jour. Lorsqu’il a tué une grosse proie, il peut la cacher sous la végétation ou sous la neige et reviendra la consommer plus tard s’il n’est pas dérangé. Contrairement aux autres félins qui aiment avoir les pattes postérieures au sol lorsqu‘ils attrapent une proie, il semblerait que le lynx préfère bondir sur elles.
Cette vidéo intitulée à tort « aggressive lynx » donne une bonne idée
de leur agilité
Reproduction
Lors de la saison des amours, les lynx donnent de la voix pour se localiser. D’habitude plutôt silencieuse (bien que capables d’émettre une dizaine de vocalisations) la femelle laisse entendre une sorte de miaulement rauque répété une douzaine de fois suivi d’une pause avant de répéter la séquence. Les appels du mâle sont plus rauques et plus profonds. L’accouplement est bref mais répété plusieurs fois, le mâle attrapant la femelle par la peau du cou. La femelle donnera naissance à une portée de 1 à 4 petits après une gestation d’environ 70 jours. Les jeunes lynx se développent plus lentement que les autres félins, ils ouvrent les yeux entre 10 et 12 jours et commencent à manger de la nourriture solide vers 6 ou 7 semaines. La famille quitte la tanière de naissance quand les jeunes ont 2/3 mois et ils ne seront sevrés qu’à 4,5 mois. Ils continueront de suivre leur mère pour apprendre jusqu’à la prochaine saison des amours lorsqu’ils auront environ 10 mois et seront aptes à être indépendants.
Regardez cette super vidéo d’une femelle qui élève ses
petits : ICI
jeunes lynx qui jouent
Situation en France
Présent partout en
France au XVe siècle, le lynx a disparu du territoire français dans les
années 1920. Il a auparavant été séparé en différentes populations qui ont
disparu les unes après les autres : dès le XVIIe dans les Vosges, à la fin
du XIXe dans le Massif central et le Jura pour s’éteindre dans les années 20
dans les Alpes et les Pyrénées.
Il a recolonisé la France dans les années 1970. Le Jura et les Alpes ont été colonisés naturellement à partir de la Suisse (populations issues de lynx relâchés sur le Territoire Suisse) tandis qu’il a été réintroduit dans les Vosges avec des individus provenant des Carpates (21 individus entre 1983 et 1993).
Il a recolonisé la France dans les années 1970. Le Jura et les Alpes ont été colonisés naturellement à partir de la Suisse (populations issues de lynx relâchés sur le Territoire Suisse) tandis qu’il a été réintroduit dans les Vosges avec des individus provenant des Carpates (21 individus entre 1983 et 1993).
Aujourd’hui, il existe 3
populations de lynx différentes :
- la population jurassienne est celle qui a connue le plus de succès. Le territoire du lynx s’étend désormais à l’Ain, le Rhône et le Doubs. La population est estimée à une centaine d’individus.
- la population des Vosges compterait vingt à trente lynx, principalement sur le versant alsacien. Toutefois, il semblerait que le lynx colonise peu à peu le versant lorrain.
- la population des Alpes est malheureusement assez dispersée sur l’ensemble du massif ce qui empêche cette population d’être dynamique. De plus, cette population ne dépasserait pas 22 individus.
- la population jurassienne est celle qui a connue le plus de succès. Le territoire du lynx s’étend désormais à l’Ain, le Rhône et le Doubs. La population est estimée à une centaine d’individus.
- la population des Vosges compterait vingt à trente lynx, principalement sur le versant alsacien. Toutefois, il semblerait que le lynx colonise peu à peu le versant lorrain.
- la population des Alpes est malheureusement assez dispersée sur l’ensemble du massif ce qui empêche cette population d’être dynamique. De plus, cette population ne dépasserait pas 22 individus.
La jonction entre
2 populations serait extrêmement bénéfique. Plus le territoire du lynx est
grand et continu, plus il y a de
brassage génétique. Les importantes ruptures de continuité dans les milieux
forestiers (infrastructures humaines) rendent difficile une jonction des
populations vosgienne et jurassienne au niveau de la Haute-Saône et celle des
populations jurassienne et alpine dans les pré-alpes du nord.
Pour plus de détails : La situation du lynx en France : bilan 2002-2004 par l’ONCFS ICI
ou sur la fiche lynx du site internet du pôle grands prédateurs LA
Pour plus de détails : La situation du lynx en France : bilan 2002-2004 par l’ONCFS ICI
ou sur la fiche lynx du site internet du pôle grands prédateurs LA
Le lynx et l’homme
Les rencontres entre l’homme et le lynx sont peu nombreuses
car c’est un animal très discret,
l’apercevoir est une chance inouïe. Son comportement à la vue d’un homme est
révélateur : dans la plupart des cas il observe calmement, sans chercher à
s’enfuir, analyse la situation puis disparaît dans la végétation quand il en a
assez vu. Le lynx n’attaque jamais l’homme : après enquête, les quelques cas
reportés se sont révélés être une supercherie.
Le panel des relations entre l’homme et le lynx est très majoritairement à la défaveur du lynx.
Outre le déboisement, la
construction de routes ou de voies ferrées coupe son territoire et se risquer à
traverser peut être très dangereux : les jeunes, moins expérimentés sont les
principales victimes de collisions.
De plus, cette fragmentation de son
habitat isole les lynx ou les populations de lynx les un(e)s des autres et
contribue à l’appauvrissement génétique de l’espèce.
Le lynx attaque rarement des animaux d’élevage et lorsque que cela arrive, il s'agit le plus souvent de moutons. La plupart des cas démontre cependant un manque de protection de la part des éleveurs. Un cas d’actualité est particulièrement symbolique : un éleveur bénéficiant de subventions pour protéger son terrain des prédateurs se retrouve indemnisé après des attaques sur une parcelle...non protégée !! Après en avoir bien profité, cet éleveur accompagné du lobby de la chasse fait pression pour avoir la peau du lynx…
A lire : le communiqué de l’association Athénas sur l’affaire des moutons de Mirebel et sa gestion par l’Etat. Révoltant !ICI
Le lynx attaque rarement des animaux d’élevage et lorsque que cela arrive, il s'agit le plus souvent de moutons. La plupart des cas démontre cependant un manque de protection de la part des éleveurs. Un cas d’actualité est particulièrement symbolique : un éleveur bénéficiant de subventions pour protéger son terrain des prédateurs se retrouve indemnisé après des attaques sur une parcelle...non protégée !! Après en avoir bien profité, cet éleveur accompagné du lobby de la chasse fait pression pour avoir la peau du lynx…
A lire : le communiqué de l’association Athénas sur l’affaire des moutons de Mirebel et sa gestion par l’Etat. Révoltant !ICI
Le braconnage est une cause non négligeable de la mortalité de lynx. L’ignorance, le trophée ou la vengeance dictent ses actes. Vengeance, haine, ces termes semblent appropriés tant certains semblent en vouloir au lynx. On l’accuse de tous les maux et le pouvoir du lobby lui fait mauvaise presse. La valeur des arguments brandis par les ennemis du lynx est pourtant bien faible ou plutôt diffamatoire :
« Il nous vole notre gibier ». Si quelqu’un est légitime à chasser les ongulés dans nos belles forêts est-ce le lynx ou les chasseurs ? De plus, une étude menée en Suisse dans les années 90 montre que les populations de lynx tuaient 6 000 ongulés par an pour se nourrir contre 40 000 pour les chasseurs et 15 000 pour les collisions routières.
« Il attaque nos bêtes d’élevages ». On attribue au lynx une cinquantaine d’attaques par an, surtout concentrées dans le massif du Jura. Ces attaques ont lieu quand l’élevage est dans la forêt ou mitoyen de celle-ci. Il existe des subventions pour se donner les moyens d’éviter ça (chiens, clôtures, abris nocturnes). Un prélèvement de l’animal est aussi envisageable mais ne constitue qu’une solution à court terme, une parcelle non protégée risque d’attirer de nouveaux prédateurs.
« Il y a trop de lynx, il faut les réguler ». Hormis le fait qu’une population de prédateur se régule elle-même (trop de prédateur & plus de proie => extinction de l’espèce), une étude commanditée par les chasseurs pour évaluer le nombre de lynx a conclu bien malgré ces derniers que les populations de lynx étaient encore fragiles.
A lire la réaction du collectif grand prédateur (on y lit certaines déclarations officielles de chasseurs notamment) : ICI
Protection du lynx en France
Heureusement, le lynx a aussi des amis. Plusieurs
associations sont engagées à sa défense. Les associations ATHENAS, FERUS et le pôle
grands prédateurs sont les plus célèbres et les plus actives.
Sensibilisation, études diverses, batailles juridiques et protection d’élevage
sont les fers de lance de ces associations. Lorsque c'est nécessaire, Athénas
recueille également des jeunes lynx en difficulté qui ne pourraient survivre
dans la nature (mort de la mère, difficultés à se nourrir). Après un protocole
de réhabilitation, ces lynx sont relâchés
dans la nature équipés de balises GPS pour suivre leurs mouvements. Ces
études permettent d’en savoir plus sur le lynx pour mieux le protéger.
Pour mieux comprendre le lynx, il existe un réseau lynx géré par l’ONCFS. Toute information sur des indices de sa présence (excréments, carcasse de chevreuil, contact visuel…) peut être transmise au réseau. Le réseau édite un bulletin pour suivre l’actualité du félin et en savoir plus sur lui. Retrouvez tous ces bulletins ICI
En France, le lynx est protégé par la loi sur la protection de la nature mais un certain lobby
malheureusement très puissant aimerait changer les choses. Malgré la fragilité
des populations (faible effectif, fragmentation), il n’a jamais existé de plan de sauvegarde de l’animal à
l’échelle nationale alors que le loup et l’ours font objet d’un plan de la part
de l’Etat soutenu par les acteurs associatifs. La récente activité autour du
lynx rend la création d’un plan de sauvegarde plus que nécessaire et urgente.
Les associations de défense du lynx appellent à cette création et font circuler
une pétition à signer par toutes les personnes favorables au lynx.
Enjeux
Les enjeux de ce plan
sont les suivants :
- favoriser la jonction de différentes populations de lynx par la création de corridors biologiques
- lutter contre la mortalité par collisions routières ou ferroviaires
- lutter contre le braconnage
- mettre en place une politique de prévention générale vis-à-vis des élevages
De plus, cela donnerait indéniablement plus de marge de manœuvre pour les initiatives favorables au lynx. Espérons que ça pourrait réduire la portée de la voix de ceux qui ne voit dans le lynx qu’un trophée ambulant.
EN BREF, IL Y VA DE L’AVENIR DE CE SUPERBE FELIN DANS NOTRE PAYS
SI VOUS PENSEZ QUE LE LYNX A SA PLACE DANS NOS FORETS, SOUTENEZ LA DEMANDE DE PLAN DE CONSERVATION, PRENEZ 2 MINUTES POUR SIGNER CETTE PETITION. MERCI POUR EUX....
- favoriser la jonction de différentes populations de lynx par la création de corridors biologiques
- lutter contre la mortalité par collisions routières ou ferroviaires
- lutter contre le braconnage
- mettre en place une politique de prévention générale vis-à-vis des élevages
De plus, cela donnerait indéniablement plus de marge de manœuvre pour les initiatives favorables au lynx. Espérons que ça pourrait réduire la portée de la voix de ceux qui ne voit dans le lynx qu’un trophée ambulant.
EN BREF, IL Y VA DE L’AVENIR DE CE SUPERBE FELIN DANS NOTRE PAYS
SI VOUS PENSEZ QUE LE LYNX A SA PLACE DANS NOS FORETS, SOUTENEZ LA DEMANDE DE PLAN DE CONSERVATION, PRENEZ 2 MINUTES POUR SIGNER CETTE PETITION. MERCI POUR EUX....
Ci-dessus :
premier signataire de la pétition
Liens
Etude de l’association
Kora en Suisse : Dispersion et survie des Lynx (Lynx lynx) subadultes d'une population
réintroduite dans la chaîne du Jura http://www.kora.ch/pdf/reports/rep4_f.pdf
Document de l’ONCFS : Caractérisation de l’habitat à
partir de données de présence : le cas du lynx dans les Vosges
http://www.oncfs.gouv.fr/IMG/file/mammiferes/carnivores/grands/rs07_basille.pdf
http://www.oncfs.gouv.fr/IMG/file/mammiferes/carnivores/grands/rs07_basille.pdf
Association Athénas
www.athenas.fr
www.athenas.fr
FERUS
ONCFS (Office national de la
Chasse et de la Faune Sauvage)
Grégory LEGRAND pour THEMISELVA